
Moments clés et déroulé thématique du podcast
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- 2’22 : « Je suis dans la finance », dans une finance qui soutient une économie durable. Aujourd’hui, la généralisation du sujet oblige à expliquer sa sincérité, ses convictions, l’impact…
- 4’40 : Présentation de Philippe Zaouati, qui a débuté sa carrière dans la finance « traditionnelle » avant de s’intéresser à l’investissement durable en 2008. Comme beaucoup, j’ai initialement considéré la finance comme une évidence. On a cru faire des choses très bien en amenant du capital vers la croissance, les emplois, des développements dans des pays qui en avaient besoin. La crise de 2008 a été un choc. On ne comprenait plus ce que l’on faisait.
- 9’24 : Retrouver une perspective à long terme, la confiance… inévitablement, les questions environnementales et sociales se sont imposées. C’est ainsi que j’ai commencé à m’intéresser aux problématiques du climat, de l’inclusion et de la biodiversité.
- 10’20 : Écrivain “multirécidiviste” ! J’ai écrit de nombreux romans et ouvrages, dont le dernier en date : “Discours sur l’état de l’Union”. J’ai besoin d’écrire et de poser mes idées.
- 12’25 : Aujourd’hui, Mirova compte 250 employés (la moitié à Paris) et dans de nombreux pays. 30 Milliards d’encours gérés.
- 14’55 : On pourrait se poser la question, maintenant que tout le monde fait de la finance durable, si c’est utile que les pionniers continuent à en faire… j’ai la conviction que oui !
- 15’25 : Les métiers de Mirova : nous sommes des investisseurs qui cherchons des capitaux pour le compte de grands investisseurs institutionnels (fonds de pension, compagnies d’assurance, etc.), ainsi que des investisseurs particuliers et de l’épargne salariale. Cet argent est réuni chez Mirova, et nous allons l’investir avec un spectre assez large : 80% d’actifs cotés et 20% d’actifs non cotés. Et beaucoup d’infrastructures (hydrogène, énergie renouvelables, transition énergétique, et « capital naturel »).
- 18’04 : Par exemple, nous nous intéressons à la restauration des terres dégradées. Aider et accompagner des fermiers à créer de la valeur (régénération), avec des pratiques agricoles pérennes.
- 19’44 : Notre mission : on a un objectif, qui est de démontrer que la finance pouvait être un outil pour rendre le monde meilleur.
- 20’27 : Les Européens, et en particulier la France, sont bien positionnés dans le domaine de la finance durable.
- 21’51 : Le métier d’investisseur, c’est d’allouer du capital. Il faut donc le mettre là où l’on pense qu’il est le plus utile.
On a théorisé cela, avec Mirova. Par exemple, aujourd’hui il faut aussi investir dans des pays émergents, pour convaincre les grands investisseurs européens qu’ils ont cette responsabilité-là. - 25’20 : La bataille culturelle est remportée dans le sens où personne ne remet en question le rôle de la finance dans le changement climatique. Si nous ne nous en occupons pas, tout risque de s’effondrer. Cependant, nous sommes confrontés à une nouvelle problématique : tout le monde veut sa part… et il y a beaucoup de greenwashing.
- 27’15 : A propos des standards et des normes comptables. Il faut modifier la façon dont les entreprises font leur business. Nature, climat, etc … obligent les entreprises à expliquer leur business à travers d’autres indicateurs, non financiers. On va rentrer dans une comptabilité extra financière.
- 29’44 : On peut faire avec ce qu’on a. Et grâce à l’IA, on va pouvoir mixer données quantitatives vs qualitatives.
- À bientôt pour le prochain podcast, dans un mois !
Bio/CV :
Philippe Zaouati est le fondateur et directeur général de Mirova, une société de gestion d’actifs qui gère environ 20 Mds d’euros en actions, obligations, infrastructures et finance solidaire. Mirova est labélisée B Corp et propose à ses clients des solutions d’investissement permettant d’allier performance financière et impact environnemental et social.
En plus de ses activités professionnelles, Philippe Zaouati est également écrivain.
Il a également contribué à « Finance for Tomorrow ». Cette initiative vise à mobiliser les acteurs financiers pour accélérer la transition vers une économie verte et durable.